Monde maya et mer des Caraïbes

A mesure que nous montions vers le nord du pays, nous descendions en altitude et les températures se réchauffaient. En parallèle, le climat, la faune et la flore évoluaient également. Après avoir traversé le Quiché et le Verapaz, nous sommes arrivé-es dans le chaud et humide département du Petén. Il fallait désormais se faire à sa jungle, sa chaleur écrasante et ses moustiques. La récompense en valait la chandelle: nous allions découvrir les magnifiques ruines maya de Tikal!

Flores
Vue depuis l’hôtel à Flores
Le lac de Péten Itza

Il nous a fallu prendre un ferry pour traverser une rivière au milieu du pays, alors qu’on faisait route vers le nord. Comme l’a fait remarquer Giorgia alors que nous avions traversé de nombreux villages, dans ce pays il n’y a pas d’argent pour des ponts mais il y en a pour des églises (grandes et colorées même lorsque les maisons sont petites et avec des toits de tôle). Une fois arrivé-es, nous avons passé une nuit à la ville de Flores, sur une île au bord du lac Péten Itza. Charmante et nous y avons plutôt bien mangé. Les restaurants et boutiques étaient passablement touristiques, mais nous avons vu des jeunes jouer au basket sur un terrain au coeur de la ville. La soirée se passa en appréciant les lumières de fin de journée depuis le toit de notre hôtel, avec une bouteille du bon rhum local.

Une soirée sur le toit
Décor épuré mais bonne ambiance!

Nous nous sommes ensuite dirigé-es de l’autre côté du lac, pour un coin plus tranquille où l’on profiterait mieux de la nature: le village d’El Remate. Là, nous avons dormi quelques nuits dans de splendides bungalows au toit de feuilles de cocotiers séchées, dans un jardin tropical résonnant au son des grillons. Terrain de pétanque, bonne cuisine, plateforme en hauteur dans un arbre et hamacs, tout y était pour un séjour de rêve (à environ 10.- la nuit, c’est toujours difficile d’y croire). Depuis la chambre (censée être un dortoir) au deuxième étage de notre bungalow, une grande moustiquaire donnant sur le jardin permettait d’entendre les grillons striduler la nuit et de voir les plantes se balancer au souffle du vent, dans l’obscurité de la soirée. Un autre compagnon auditif de ce séjour furent les impressionnants cris des singes hurleurs en fin de journée, toujours une expérience remarquable.

Difficile d’utiliser un autre adjectif que paradisiaque…
Notre “auberge de jeunesse” à El Remate
C’est autre chose que la terrasse en béton de l’hôtel à Flores!

Avec la chaleur, nous avons aussi ralenti le rythme et profité de ces lieux enchanteurs, notamment de la jetée colorée ornée d’une hutte, permettant de plonger directement dans le lac. L’eau chaude comme un bain; je ne pense pas m’être déjà baignée dans de l’eau aussi chaude dans la nature, hors eau thermale. Felice a ouvert une noix de coco afin que nous en dégustions l’eau et la pulpe… Miam! Entre ça et les excellents litchis fraîchement cueillis de l’arbre, les jus de pastèque frais ou les petits desserts de l’hôtel, on s’est régalé-es.

Calme de fin d’après-midi
Mon lit au bord de la fenêtre, avec vue sur le jardin

Puis, nous avons pris la route vers Tikal, l’ancien site maya, le plus fameux du Guatemala et l’un des très beaux sites en général. Pour des raisons financières, nous avons décidé de ne pas payer l’entrée “lever de soleil” ni de prendre de guide (exorbitants par rapport aux prix dans le pays). Nous nous sommes ainsi baladé-es librement à travers le site, pendant plusieurs heures. Giorgia avait récupéré des descriptions en ligne et pouvait ainsi nous expliquer ce que nous voyions. J’avoue avoir de la peine à me projeter et imaginer les ruines “habitables”. Néanmoins, c’est très particulier et impressionnant, touchant de voir ces antiques monuments en pleine jungle. Et magnifique aussi, bien entendu.

Tikal
Tikal
Tikal

La partie marrante est le moment où on arrive vers l’entrée du parc et qu’on doit passer… à la banque pour acheter son billet. Quelques kilomètres en voiture plus loin, on échange son billet contre un bracelet et on peut entrer sur le site. Pourquoi passer par la banque d’abord? J’ai demandé, et la réponse est que c’était la seule manière d’éviter que les employé-es du parc soient corrompu-es… ! Soit.

Tikal
Tikal
Tikal

Après Tikal et une belle dernière soirée ensemble (à jouer une partie de… pétanque), à laquelle Ruggero s’est joint, arriva le moment de se saluer. On s’est séparé-es sans tristesse mais avec la promesse de se retrouver à Turin, sur les montagnes suisses ou ailleurs dans le monde ! Mes ami-es partaient quelques jours plus tard pour le Mexique et Cuba, quant à moi j’avais pour objectif d’aller faire de la plongée dans les Caraïbes pour ma dernière semaine de voyage. Je ne pouvais décemment pas résister aux Caraïbes, voyons!

Bas-relief maya
Coucou c’est nous
Les ruines qui dépassent de la jungle… c’est pas magnifique?

J’ai donc traversé la frontière et me suis retrouvée au Bélize, où les différences étaient immédiatement marquantes. Le pays est bilingue (à vrai dire plus anglophone qu’hispanophone, et un certain nombre de personnes parlent également créole, ce qui rend parfois leur accent anglais un peu plus compliqué à comprendre), avec de meilleures infrastructures car moins pauvre, et la population est bien plus noire. Disons que l’ambiance est plus similaire à ce qu’on trouve en Jamaïque que dans les Andes. J’y ai carrément vu un panneau d’affichage que je n’ai encore même jamais vu en Suisse: “Belize will not be safe until women are safe! Violence against women is a silent pandemic. Campaign against gender-based violence” (“Le Bélize ne sera pas sûr tant que les femmes ne seront pas en sécurité! La violence envers les femmes est une pandémie silencieuse. Campagne contre la violence de genre”)… !!!! Vivement qu’on se mette à la page, chez nous aussi.

Le bonheur dans la jungle
La magie liquide en arrivant dans les eaux du Bélize
Hello Caye Caulker! Tu pourrais difficilement mieux m’accueillir

J’ai réservé une auberge de jeunesse pour la semaine (des prix bien plus élevés qu’au Guatemala!) sur l’île de Caye Caulker, connue pour la plongée en raison de sa proximité avec l’une des barrières de corail les mieux conservées. Elle ne souffre pas encore du blanchissement dû au réchauffement climatique et à la pollution comme ce qu’on peut observer par exemple en Australie, c’est donc un privilège de séjourner là-bas. Je m’étais promis en quittant le Guatemala tôt le matin d’avoir les pieds dans l’eau d’ici au soir, ce fut chose faite… et même avec une surprise: des bisous de raies !

J’ai craqué pour elles
Quel plus grand privilège qu’une fin d’après-midi au bord de la mer?
Sans commentaire

Bon, j’ai appris par après qu’en fait le local qui nourrit les raies quotidiennement pour qu’elles viennent dire bonjour aux touristes ce n’est pas une super manière de traiter les animaux, je me suis laissée emporter par l’enthousiasme, on ne m’y reprendra pas. En fait, c’est un problème là-bas, contre lequel le gérant d’une agence de snorkeling essaie de se battre. La plupart des compagnies de bateaux proposant des tours nourrissent les requins afin que les touristes puissent les voir. Donc plutôt moyen, laissons les animaux vivre dans leur environnement sans les affecter et on les observe quand on a le privilège de se retrouver près d’eux. C’est ce qui s’est fait avec ce guide, et j’ai eu bien de la chance !

En plein snorkeling

En fait, j’ai même eu toutes les chances

Copine
Coucou

On a vu beaucoup de belles choses. Le corail prend plein de formes (et un peu de couleurs) différentes, c’est toujours fascinant. On trouve des bancs de poissons qui évoluent harmonieusement ensemble, comme dans les documentaires. Des barracudas qui se baladent nonchalamment. Des raies qui frôlent le sable. Des tortues qui grignotent les algues puis remontent prendre de l’air. Des requins qui rôdent et grouillent pacifiquement. Même des dauphins qui s’éloignaient de notre bateau pendant qu’on rentrait au port. Mais surtout… un animal que je n’osais espérer voir: le béluga ! C’est une espèce de grosse vache de mer toute pataude et merveilleuse. On dit de ce mammifère marin plus gros qu’un humain qu’il a inspiré le personnage des sirènes ! En tout cas, nager à ses côtés pour quelques minutes fut une des expériences vraiment incroyables que j’ai pu faire dans ma vie, quelque chose d’assez renversant.

Le béluga!
Copains

Durant toute la journée, j’ai fui le bateau pour profiter de nager dans l’eau cristalline, savourer sa chaleur et me laisser porter au soleil, admirer les îles bordées de palmiers et me sentir si chanceuse de vivre une si belle journée. Il s’est avéré que j’ai très bien fait d’en profiter aussi intensément, car c’est au Bélize que la saison des pluies m’a enfin rattrapée. J’avais réussi à passer entre les gouttes jusqu’alors, pardonnez le jeu de mots, mais là-bas j’ai vite compris que ma journée merveilleu se en début de semaine n’avait été qu’un interstice au milieu de longues semaines de pluie. J’ai donc eu particulièrement beaucoup de chance ! J’ai pu vivre les Caraïbes comme je l’avais espéré pendant une très belle journée riche en émotions, alors que beaucoup d’autres sont reparti-e-s bredouilles.

Les quelques jours restants de ma semaine se sont passés en profitant des bons petits cafés qui peuplent l’île et surtout des grillades de poisson de “Steve”, qui tenait le barbecue local et qui grille probablement le meilleur homard de l’île. Je me suis fait plaisir, j’ai lu, j’ai écrit l’avant-dernier post de ce blog (sur un clavier de natel, je ne vous dis pas le temps que ça prend!) et… je me suis fait des ami-e-s ! Il y a eu Alessia et Andrea, un (autre!) couple d’italiens rencontré-e-s à l’arrivée de mon bateau sur l’île et avec qui j’ai passé une super soirée au bord de la mer, Peggy la canadienne qui était sur mon bateau pendant le snorkeling, et surtout Kate et Aimee, deux américaines en vacances ensemble que j’allais revoir de nombreuses fois ! Il y a des rencontres comme ça, tu te croises et tu t’entends directement bien, tu sais que tu as envie de passer du temps ensemble.

Yummy!

On s’est d’abord croisées à l’agence de snorkeling, elles revenaient d’un tour et on a échangé quelques mots, dont elles qui m’ont dit “on a vu ton badge, nous aussi on est féministes !” (toujours une bonne idée de porter un badge, exactement pour ça!). Puis on s’est recroisées dans la rue, car l’île est petite, et elles ont dit qu’il fallait qu’on prenne un verre. On l’a fait, échangé nos contacts, et ensuite ce furent verres, cafés, repas… On a passé de très chouettes moments ensemble, et la pluie n’a pas du tout affecté notre humeur. Avec Aimee, on s’est retrouvées pour un dernier smoothie de fruits frais et dégustation chocolats locaux avant le départ de mon bateau, alors que le soleil était revenu (mais pas assez pour que mes photos de lever de soleil soient convaincantes). Avec toutes les histoires de voyage qu’on s’était racontées, on espère se retrouver une fois, quelque part dans le monde (ou qui sait, à la chasse à l’élan dans le Minnesota? la vie peut être pleine de surprises parfois (mais promis, je ne compte tout de même pas tuer d’élan)).

Avec ma nouvelle amie, Aimee!

Cette dernière semaine sur l’île était pile ce qu’il me fallait pour me reposer un peu et faire le plein de paix intérieure. Pas de voitures à Caye Caulker, le plus gros type de véhicule motorisé que j’aie vu étaient les taxis-voitures de golf, que les locaux conduisent dans tous les sens pour trimballer des touristes à travers les quelques rues du village (il fallait tout au plus quelques dizaines de minutes pour le traverser à pied). Mais surtout, l’ambiance était encore plus relax qu’au Guatemala (si c’est possible?). Mon auberge de jeunesse s’appelait “Go slow” (va lentement/ne te hâte pas). Après que je lui ai dit au revoir, une serveuse m’a une fois répondu “take care, go slow” (“prends soin de toi, ne te presse pas”). Et c’était écrit un peu partout dans le village, aussi. Bref, un vrai état d’esprit, une injonction à prendre son temps.

Votre attention s’il-vous-plaît

Une fois qu’il a commencé à pleuvoir, ce fut d’ailleurs presque comme si tout s’arrêtait. A quoi bon travailler quand il pleut? Si seulement on pouvait appliquer cette maxime à la Suisse… ! Un matin, je suis sortie me balader sous la pluie chaude pour profiter des rues vides et de l’odeur de la mer. C’était apparemment si inhabituel qu’un local m’a dit de faire attention, que j’allais tomber malade ! Disons que ce n’est pas avec le climat de chez moi que j’allais tomber prendre froid sous une pluie tropicale.

Si l’arrivée au Bélize m’a débarrassée du harcèlement de rue, ça ne veut pas dire que les hommes locaux nous laissaient totalement tranquilles non plus. Le ton était très différent, et le consentement entrait particulièrement plus en ligne de compte. Le flirt était omniprésent, mais bien moins menaçant, ce qui rendait le tout beaucoup moins dérangeant. Et au-delà de l’aspect de genre, tout le monde était si amical ! Ce n’est pas banal, de passer sa journée à s’entendre dire “my friend”, “sweetheart”, “beautiful”, “have a good day”. C’est de la positivité et des sourires qui font chaud au coeur, ou juste qui font du bien. C’est le genre d’énergie qu’on devrait savoir cultiver en Suisse, pays si gris et si souvent peu chaleureux. Je ne peux pas imaginer le traumatisme que ça doit être d’arriver en Suisse comme étranger-ère en détresse, de non seulement ne rien connaître des lieux et des codes mais en plus d’être accueilli-e par des visages fermés et des lois hostiles.

Après trois semaines de route dont une semaine de pluie, la plupart des affaires que j’avais avec moins étaient humides, voire sales. Quant à moi, j’avais les yeux pleins de beauté et le corps reposé. Après une dernier passage à la mer pour lui dire au revoir avec le lever de soleil, j’étais prête à prendre le chemin du retour. Celui-ci a demandé une certaine quantité de foi (pas un mot que j’utilise souvent): depuis Caye Caulker, j’ai écrit au numéro whatsapp privé de l’employé d’une agence de voyage, qui nous avait laissé son contact, et nous avons convenu que je prendrais un bus de Belize City, où il se trouvait, à Ciudad de Guatemala. Arrivée à Belize City après 2h de bateau, je l’ai retrouvé et lui ai payé le billet, mais n’ai pas reçu de billet ou quelconque preuve de paiement en retour. On m’a juste dit d’attendre quelque part en attendant qu’on vienne me chercher, avec d’autres voyagereuses qui attendaient. Finalement, on nous a fait monter dans un minibus (je vous passe le fait d’accepter de se séparer de son sac pour qu’il voyage dans une remorque attachée à un autre bus, les arrêts à des endroits inattendus, …) qui nous a amenés jusqu’à la frontière.

Là, on nous a donné un bracelet de papier coloré et on nous a dit de traverser la frontière et trouver les gens de l’agence de l’autre côté, ce que nous avons fait. Une fois trouvés nos conducteurs, il a suffi de donner notre nom pour confirmer qu’on pouvait bien rouler. On m’a amenée à la Flores, où, après un dernier souper de tortillas locales, il me fallait encore trouver la bonne agence de voyage pour (enfin!) recevoir un billet me permettant de prendre un gros bus de nuit direction Ciudad de Guate. Là aussi, il a suffi de dire le nom de l’employé de l’agence au Bélize pour qu’on fasse le lien et que je puisse voyager. Comme souvent en Amérique latine, il aura fallu de sacrées doses de confiance aveugle, et tout semble passablement informel, mais ça fonctionne !

Balade nocturne

Ce trajet aura duré de 10h du matin vendredi à 9h samedi (y compris retard de 3h sur le programme annoncé, comme de bien entendu), ce qui était à temps pour aller prendre mon avion sans stress, quelques heures plus tard. J’étais quand même un peu soulagée d’être de retour au Guatemala et en terres hispanophones, même brièvement, avant de repartir. Après tout, c’est le Guate qui m’avait attirée, et le Bélize “ce n’est pas vraiment l’Amérique centrale” (apparemment c’est ce que le pays dit de lui-même). Le vol de retour aura duré une vingtaine d’heures, avec (malheureusement) deux correspondances, ce qui fait qu’en trois jours de trajet j’ai relativement peu dormi – ça m’a bien aidée à récupérer le bon rythme au retour, malgré le gros décalage horaire !

Lever de soleil pour dire au revoir à la mer

Je suis revenue avec le coeur plein de visages, les oreilles pleines d’histoires, la tête pleine d’expériences et un état d’esprit au ralenti. J’ai rencontré de nombreuses personnes avec qui, au lieu de parler politique, les sujets de discussion principaux étaient les animaux, endroits, fruits ou plantes qu’on a aimés. J’ai pu apprécier la vie différemment, constant rappel que notre mode de vie européen n’est pas nécessairement bon, et certainement pas supérieur. Je me suis souvenue comme voyager seule quand on est une femme demande une plus grosse paire d’ovaires que quand on est un homme, mais que c’est toujours aussi possible… même dans un pays que beaucoup perçoivent comme dangereux et avec une longue histoire de dictatures liées au capitalisme des USA et de république bananière (le Guate était l’un des épicentres du pouvoir de la terrible United Fruit Company, cliquez ici pour en savoir plus). Je crois que j’ai ramené avec moi, au moins pour quelque temps, le rythme latino qui permet de bien profiter de la vie.

A la prochaine, les Caraïbes!

J’ai été accompagnée par de magnifiques lectures. J’ai pris avec moi l’excellent récit de voyage “Lisières” de Kapka Kassabova (“Borders” en anglais), que je ne peux que recommander. Il s’agit de l’histoire vraie d’une bulgare vivant en Ecosse et de retour dans son pays natal pour écrire un livre sur la notion de frontière, dans la zone entre la Bulgarie, la Turquie et la Grèce, où la frontière était fermée hermétiquement durant la guerre froide et qui a vu mourir de nombreuses personnes cherchant à s’échapper. La région est imprégnée par l’histoire des déplacements de populations musulmanes et chrétiennes et par les abus des pouvoirs politiques, les habitant-e-s du coin sont de tous côtés marqué-e-s par sa présence, à travers les histoires individuelles, familiales et collectives. Cette femme qui est partie mais revient nous permet de vivre une aventure à laquelle nous n’aurions pas accès, sans maîtriser ni la langue ni les codes locaux. Et c’est magnifique. Elle s’installe dans un village pendant plusieurs semaines et écoute les histoires que les gens ont à raconter. Elle va là où on l’envoie, parler avec telle personne ou visiter tel endroit pour creuser le sujet plus, comme une journaliste s’impliquant personnellement. Elle se retrouve même à traverser une frontière illégalement avec un passeur, ou à discuter avec des syrien-ne-s dans un camp de réfugié-e-s. Tellement de récits particuliers, certains si loufoques qu’on a parfois l’impression de lire de la fiction. Splendide.

“Mon coeur était lourd de cadeaux, et ma tête emplie de voix”

Kapka Kassabova
La mer, le vent, le soleil… on y retourne quand vous voulez!

Je recommande aussi “The Midnight Library”, par Matt Haig, que j’ai trouvé à Londres en attendant le dernier vol me ramenant en Suisse. Une femme qui est morte se retrouve dans une librairie entre les mondes, qui lui permet de tester toutes les vies qu’elle n’a pas vécues, de voir ce qu’elle aurait pu faire si elle avait fait des choix différents. Il se dévore en deux jours (ma soeur l’a déjà adoré !), est très bien écrit et plein de sens, avec une belle approche sur ce qui est important dans la vie.

“All beautiful things in life are wild and free”

Matt Haig

Il va sans dire qu’après trois semaines en route, j’avais eu bien le temps d’oublier la vie quotidienne en Suisse et de profondément déconnecter de ce qui m’y occupe. A une exception près. J’étais bien entendu plus qu’heureuse de retrouver Marc, qui est venu m’attendre à l’aéroport et qui avait bien vaillamment supporté la canicule en étudiant au milieu de l’été, pendant que je vagabondais à travers l’Amérique centrale. Il était une merveilleuse raison de rentrer de ce voyage que je ne suis pas prête d’oublier, sans regrets et le coeur léger.

Je me réjouis déjà de la prochaine aventure ! Hasta luego, Latinoamérica !

PS: j’ai posté dans ces articles les photos prises avec mon téléphone, parce que c’était plus simple et parce que je n’avais pas encore trié mes photos prises avec l’appareil photo. C’est maintenant fait. Si vous voulez découvrir un peu plus du Guatemala, retrouvez mes photos ICI!

Un de meilleurs souvenirs de ce voyage restera, comme toujours, les rencontres que j’y ai faites

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